C’est quoi une femme fontaine et est-ce véritablement une maladie ?

Le « syndrome » de la femme fontaine rend perplexe, souffre d’amalgames et continue de faire parler de lui : simple cliché de film pornographique, réalité médicale avérée, pulsion soudaine ou au contraire quelque chose que l’on est sans pouvoir rien y faire ? Les langues se délient devant la sexualité féminine au 21ème siècle : l’orgasme féminin et toutes ses manifestations sont de plus et plus examinés sous le microscope… dont le fait d’être « une femme fontaine ». Décryptage sur ce phénomène dont le corps médical continue de percer les secrets.

Être une femme fontaine, est-ce une maladie ?

Mettons les pieds dans le plat : non, ça n’en est pas une. C’est tout simplement l’émission d’une certaine quantité de liquide lors d’un rapport sexuel. On l’associe parfois à une éjaculation, comme si c’était le revers féminin de la médaille ; pourtant, le liquide ne permet pas la procréation donc le terme est incorrect. Le plus souvent, cela se produit lors de l’orgasme, pic de l’excitation féminine et moment où cela peut se manifester de façon plus visible ; c’est de là que provient l’image d’une femme qui tout d’un coup s’abandonne à sa libido et son plaisir. Néanmoins, la réalité est toute autre : en fait, cela est majoritairement lié à l’excitation, ce qui complique un peu la réalité scientifique face aux clichés qui perdurent. Si l’on vous demande « Est-ce une maladie d’être une femme fontaine ? », vous pourrez maintenant facilement démonter ces clichés !

C’est quoi une femme fontaine, une explication scientifique

D’abord, le liquide qui est « projeté » lors de l’orgasme chez une femme fontaine a tendance à être abondant ; c’est le critère numéro un qui sert à établir le diagnostic. Ce liquide provient de glandes découvertes en 1950 par le chercheur Ernest Gräfenberg ; ces glandes dites de Skène, sont notamment stimulées grâce au point G situé dans la paroi intérieur du vagin.

Ce liquide passe ensuite par la vessie qu’il transite avant d’être expulsé via l’urètre, mais pas de méprise ! Ce n’est pas de l’urine, mais un liquide très dilué qui est inodore et incolore. Même si ce critère ne varie pas selon les femmes fontaines, toutes ne sont pas égales par rapport à leur expérience de cet orgasme. Cliquez pour visiter la pharmacie en ligne : https://pharmacieun.com/ . Parfois, le liquide sécrété est minime (quelques gouttes) et on pourrait ainsi croire que c’est en fait le lubrifiant que sécrète le vagin pour faciliter la pénétration. D’autres vont pouvoir expulser 20, voire 50 centilitres – d’où cette image présente dans les esprits d’une femme qui doit changer ses draps après un rapport sexuel.

Ressent-on plus de plaisir en étant femme fontaine ?

Non, cela ne signifie pas avoir des orgasmes plus forts, quelle que soit l’intensité de l’émission de liquide ou la quantité ; chez les femmes qui ont déjà fait l’expérience du lâcher prise qui y est associé, cela tient plus simplement à la connaissance qu’elles ont de leurs corps et de leurs limites. Les sexologues confirment l’hypothèse que le fait d’être épanouie dans sa sexualité aide beaucoup, de même que l’acceptation de cette réalité par les deux partenaires de la relation, fait qu’il peut se produire plus souvent, et certaines femmes parviennent même à le « contrôler ». Comme dans tous les aspects de la sexualité et de la libido de chacun, tout part du fait d’être bien dans sa peau et de savoir ce qui nous plaît.

Le nombre de femmes fontaines en moyenne

Peut-être bien plus que vous ne le pensez ! Selon différentes études avec des résultats parfois très différents, environ 10 à 30 % des femmes auraient déjà fait l’expérience de cet orgasme puissant : une fois parfois seulement, souvent pour certaines, voire même à chaque fois. Les nouvelles connaissances qu’on les femmes de cette réalité médicale aide également à délier les langues : à écouter pas moins de 40% de femmes interrogées travaillant dans le domaine médical, elles ressentent cette « projection » de liquide pendant l’orgasme, que ce soit sous forme de petites gouttes ou d’un rejet plus fort.

Et oui, derrière un nom qui peut provoquer le rire, la honte ou le rejet, il n’y a en fait qu’une des nombreuses manifestations du plaisir féminin. L’excitation sexuelle et l’acte sexuel sont des terrains propices à l’exploration de son propre corps et des mécanismes de son ou sa partenaire… et cela comporte, comme chacun le sait, des réactions parfois incontrôlées et pas toujours comprises. Être femme fontaine n’est certainement pas un fléau ni une fatalité, mais tout simplement un quotidien pour beaucoup de femmes, une expérience que d’autres auront vécu avec surprise… En clair, cet aspect parfois inexploré de la sexualité ne doit faire peur à personne !